Immigration | Dans un contexte marqué par des préoccupations grandissantes liées à l’immigration non régulée, la France a pris une décision controversée en 2021 : réduire drastiquement le nombre de visas Schengen accordés aux ressortissants de trois pays du Maghreb. Cette mesure, touchant l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, soulève de nombreuses questions quant à ses implications diplomatiques et humaines.
La réduction des visas a été particulièrement sévère pour l’Algérie et le Maroc, avec une baisse de 50% des attributions, tandis que la Tunisie a connu une diminution de 30%. Malgré ces restrictions, l’année 2023 a vu une explosion des demandes de visas français en provenance de ces pays. Les chiffres sont éloquents : 279 005 demandes algériennes, 85 917 tunisiennes, et un nombre important de requêtes marocaines.
Face à cet afflux, les autorités françaises ont maintenu une ligne restrictive. En 2023, 251 950 visas ont été délivrés aux Marocains, 185 832 aux Algériens et 71 451 aux Tunisiens. Parallèlement, les refus ont atteint des niveaux élevés : 55 615 pour le Maroc, 93 151 pour l’Algérie et 17 271 pour la Tunisie. Ces chiffres illustrent clairement la nouvelle politique de rigueur adoptée par la France.
Les motivations avancées par les autorités françaises pour justifier cette réduction sont multiples. D’une part, des préoccupations sécuritaires sont mises en avant, avec une volonté affichée de mieux gérer les flux migratoires. « Notre objectif est de garantir un contrôle plus strict des entrées sur le territoire français tout en maintenant des relations diplomatiques constructives avec nos partenaires maghrébins », aurait déclaré un haut responsable du ministère de l’Intérieur français.