L’Algérie fait face à un déficit significatif dans sa production de viande rouge, l’obligeant à recourir aux importations pour satisfaire la demande nationale. Cette situation découle principalement d’une production locale insuffisante et de difficultés structurelles dans la filière d’élevage, notamment en matière d’approvisionnement en fourrages.
Une filière d’élevage confrontée à des défis majeurs
La filière ovine algérienne traverse actuellement une période délicate, marquée par plusieurs obstacles. Les éleveurs font face à des problèmes récurrents liés à la disponibilité des fourrages et à la gestion des pâturages, particulièrement dans les zones steppiques qui constituent traditionnellement le « pays du mouton ».
Dans ce contexte, les autorités ont opté pour une stratégie d’importation visant à stabiliser le marché et à assurer un approvisionnement régulier en viande rouge.
Le défi de l’alimentation du bétail
La question du fourrage demeure centrale dans la problématique de l’élevage. La production nationale de fourrages, estimée à 50,7 millions de quintaux en 2020, reste insuffisante face aux besoins du cheptel. Les autorités ont mis en place des subventions pour les semences fourragères et les fourrages enrubannés, mais ces mesures n’ont pas encore permis d’atteindre l’autosuffisance.
Une diversification des sources d’approvisionnement
Face à cette situation, l’Algérie a entrepris de diversifier ses sources d’importation de viande rouge. Cette stratégie vise à garantir la sécurité alimentaire et à maintenir des prix accessibles pour les consommateurs, particulièrement pendant les périodes de forte demande comme le Ramadan.
Des mesures pour soutenir la production locale
Parallèlement aux importations, des efforts sont déployés pour renforcer la production nationale. Le gouvernement maintient des avantages douaniers et fiscaux tout en travaillant sur le développement de la filière locale. Des initiatives sont prises pour améliorer la gestion des pâturages et moderniser les techniques d’élevage.
Perspectives et développement futur
Pour l’avenir, plusieurs pays se sont positionnés pour approvisionner l’Algérie en viande rouge. Cette solution temporaire devrait permettre de répondre à la demande pendant que le pays travaille au renforcement de sa production nationale et à la modernisation de sa filière d’élevage.
Le développement de la production agricole saharienne pourrait également offrir de nouvelles perspectives pour l’alimentation du bétail et contribuer à réduire la dépendance aux importations à long terme.