Un commandant de bord de la compagnie Air Algérie a été intercepté à l’aéroport international d’Alger avec 105.000 euros dans ses bagages. Cette saisie s’inscrit dans le cadre du renforcement des contrôles aux frontières pour lutter contre les transferts illégaux de devises. L’incident soulève des questions sur la réglementation des changes et les mouvements de capitaux en Algérie.
Un pilote d’Air Algérie arrêté avec une somme importante en euros
Selon les informations rapportées, un commandant de bord de la compagnie nationale Air Algérie a été appréhendé à l’aéroport international Houari Boumediene d’Alger alors qu’il s’apprêtait à quitter le pays en direction de l’Espagne. Lors du contrôle, les services de la Police des airs et des frontières et des douanes ont découvert dans ses bagages une somme de 105.000 euros, soit environ 14 fois le montant autorisé à l’exportation par la Banque d’Algérie.
Le pilote a été immédiatement interpellé et interrogé par les enquêteurs à l’aéroport avant d’être remis à la justice. Le juge de la 4e chambre du tribunal de Sidi M’hamed l’a ensuite placé sous contrôle judiciaire.
Des poursuites judiciaires engagées
L’individu fait désormais l’objet de poursuites judiciaires pour plusieurs délits graves, notamment blanchiment d’argent, contrebande et infraction à la législation sur les changes. Ces accusations reflètent la sévérité avec laquelle les autorités algériennes traitent les tentatives de transfert illégal de devises hors du pays.
Cette affaire intervient dans un contexte de multiplication des saisies de sommes importantes en devises dans les aéroports algériens. Par exemple, une somme de 14.500 euros a récemment été saisie à l’aéroport de Bejaia sur un passager en provenance de Paris, comme rapporté par Observ’Algérie.
Renforcement des contrôles et réglementation des changes
L’Algérie a considérablement durci les contrôles aux frontières dans les aéroports et les ports afin de lutter contre les transferts illégaux de devises vers l’étranger. La réglementation actuelle fixe à 7.500 euros par année civile le montant maximum de devises autorisé à l’exportation sans autorisation spéciale de la Banque d’Algérie.
Pour exporter cette somme, il est nécessaire de présenter un avis de débit bancaire justifiant sa provenance. Les transferts supérieurs à ce montant nécessitent une autorisation expresse de la Banque d’Algérie. Ces mesures visent à lutter contre le marché noir des devises et à contrôler les mouvements de capitaux.
Impact sur le secteur aérien et bancaire
Cette affaire met en lumière les défis auxquels font face les compagnies aériennes et leurs employés dans le respect des réglementations sur les changes. Elle souligne également l’importance pour les voyageurs d’être informés des limites légales concernant le transport d’argent liquide.
Dans ce contexte, il est intéressant de noter que l’Algérie prévoit de moderniser son système bancaire. Selon Algérie Direct, dès 2025, 600 nouveaux distributeurs automatiques de billets modernes EDAHABIA/CIB seront déployés, ce qui pourrait contribuer à réduire les transactions en espèces et faciliter les contrôles.
Autres cas de saisies importantes
L’incident impliquant le pilote d’Air Algérie n’est pas un cas isolé. Récemment, une saisie de 130.000 euros a été effectuée à l’aéroport d’Alger, comme le rapporte L’Expression. Ces événements répétés témoignent de l’intensification des efforts des autorités pour contrôler les flux de devises aux frontières.
Pour en savoir plus sur les enjeux environnementaux et techniques liés aux infrastructures aéroportuaires, vous pouvez consulter le rapport de Technital, une société d’ingénierie spécialisée dans ce domaine.