Réactions officielles en Algérie suite aux déclarations de Macron sur l’affaire Sansal

Les déclarations récentes du président français Emmanuel Macron concernant l’affaire Boualem Sansal ont provoqué de vives réactions en Algérie. Les instances officielles algériennes ont fermement condamné ces propos, les qualifiant d’ingérence dans les affaires intérieures du pays. Cette situation a ravivé les tensions diplomatiques entre l’Algérie et la France.

Déclarations controversées d’Emmanuel Macron

Lors d’une rencontre avec les ambassadeurs français à l’Élysée, le président Emmanuel Macron a affirmé que l’Algérie se « déshonore » en refusant de libérer l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal. Ce dernier a été arrêté mi-novembre à Alger et placé sous mandat de dépôt par la justice algérienne. Macron a déclaré : « L’Algérie que nous aimons tant et avec laquelle nous partageons tant d’enfants et tant d’histoires entre dans une histoire qui la déshonore, à empêcher un homme gravement malade de se soigner« . Le président français a demandé la libération immédiate de l’écrivain.

Boualem Sansal est poursuivi notamment pour atteinte à la sûreté de l’État. Il avait déclaré en septembre qu’une partie de l’Algérie appartenait historiquement au Maroc, des propos qui ont suscité une vive polémique.

Réaction du Parlement algérien

Le bureau de l’Assemblée populaire nationale (APN), chambre basse du Parlement algérien, a rapidement réagi aux propos du président français. Dans un communiqué, l’APN a fermement condamné les « propos irresponsables » d’Emmanuel Macron, les qualifiant d' »ingérence flagrante dans les affaires intérieures de l’Algérie« .

Le Parlement algérien a souligné que ces déclarations constituaient une « violation de la souveraineté et de la dignité » de l’Algérie sur une question examinée conformément aux lois algériennes. Il a dénoncé une tentative de « déformer l’image de l’Algérie et de ses institutions souveraines« .

Lire aussi  Algérie : Lancement inaugural de l’exportation de produits agricoles vers le Canada et l'Europe

Appel au respect du droit international

L’APN a rappelé que l’Algérie, qui a subi les « pires violations pendant la colonisation française« , rejette « toute ingérence extérieure » et refuse de « recevoir des leçons dans le domaine des droits de l’Homme et des libertés« . Le Parlement algérien a appelé Paris à se « conformer aux règles des relations internationales basées sur le respect mutuel« .

Cette position officielle algérienne souligne la volonté du pays de protéger sa souveraineté et son indépendance face aux pressions extérieures. Le bureau de l’APN a affirmé que de tels comportements sont « inacceptables pour l’ensemble du peuple algérien » et qu’ils ne feront qu’augmenter « sa force et sa détermination à protéger sa souveraineté et sa dignité« .

Contexte de tensions diplomatiques

L’affaire Boualem Sansal s’inscrit dans un contexte de relations tendues entre l’Algérie et la France. La crise diplomatique actuelle a éclaté le 31 juillet dernier, suite à la décision du président Macron de reconnaître la « souveraineté marocaine » du Sahara occidental. En réponse, l’Algérie a retiré son ambassadeur à Paris et a gelé une partie de sa coopération avec la France.

Ces nouvelles déclarations du président français risquent d’aggraver davantage les tensions entre les deux pays. Les autorités algériennes semblent déterminées à maintenir leur position et à rejeter toute forme d’ingérence dans leurs affaires intérieures.

Pour plus d’informations sur les réactions officielles en Algérie, vous pouvez consulter cet article de TSA Algérie. Les détails sur les déclarations d’Emmanuel Macron sont disponibles sur Le Journal du Dimanche.

Lire aussi  AADL 3 : Un ambitieux projet de construction de 200 000 logements prévu pour 2025!

L’évolution de cette situation diplomatique et ses implications pour les relations franco-algériennes restent à suivre dans les prochains jours. Pour une analyse plus approfondie de la position du président algérien sur cette affaire, vous pouvez consulter ce reportage de RFI.

A ne pas manquer

A découvrir aussi