Dans une intervention remarquée sur Berbère Télévision, l’ancien ministre et diplomate algérien a livré une analyse approfondie de la crise diplomatique actuelle entre l’Algérie et la France. Soulignant l’importance d’un changement de cap stratégique, il a appelé à une redéfinition des relations bilatérales tout en affirmant que l’Algérie n’est pas responsable des tensions actuelles.
Une crise diplomatique aux multiples facettes
Les relations franco-algériennes traversent une période particulièrement tendue, marquée par des déclarations controversées de certains membres du gouvernement français. L’ancien ministre a notamment pointé du doigt un discours inamical et parfois belliqueux de la part de certains responsables français, sans que ces derniers ne soient rappelés à l’ordre par leur hiérarchie.
L’Algérie n’est pas responsable des tensions actuelles
Selon l’analyse présentée, la responsabilité de l’apaisement incombe principalement à la partie française. La crise actuelle trouve son origine dans « des déclarations très fortes, très inamicales, très agressives » émanant de deux ministres français. Malgré tout, des signes d’apaisement ont été relevés dans le discours du ministre français des Affaires étrangères.
Vers une nouvelle stratégie diplomatique
L’ancien diplomate insiste sur la nécessité pour l’Algérie de ne pas limiter sa politique étrangère à ses relations avec la France. « Nous avons un agenda très grand, très large et nous avons des frontières communes avec 7 pays », souligne-t-il, rappelant la position stratégique de l’Algérie dans la région méditerranéenne.
La question de la communauté algérienne en France
La communauté algérienne en France occupe une place centrale dans ces relations bilatérales. Une normalisation et une stabilisation des relations favoriseraient la situation globale de cette communauté, selon l’ancien ministre. Il a également tenu à clarifier certains malentendus concernant la prétendue aide au développement française vers l’Algérie, qualifiant ces allégations de trompeuses.
Déconstruction du narratif sur la repentance
Un point important soulevé concerne la question de la repentance, souvent mal interprétée dans le débat public. L’ancien ministre précise que l’Algérie n’a jamais demandé de repentance à la France, ce concept n’existant pas dans la culture algérienne. Il dénonce une instrumentalisation de cette question visant à diaboliser les Algériens et à entraver la reconnaissance des crimes du colonialisme.