Les truffes blanches du désert algérien, appelées Terfess, connaissent un succès grandissant auprès des consommateurs saoudiens. Cette demande croissante a propulsé les prix à des niveaux record, atteignant jusqu’à 15 000 dinars le kilogramme sur le marché local et plus de 264 euros en Arabie Saoudite.
Un marché florissant au Moyen-Orient
Au Qatar, les truffes algériennes occupent une place de choix dans les halls d’exposition. Des importateurs y présentent des dizaines de caissettes soigneusement disposées, attirant une clientèle fortunée. La demande est particulièrement forte en Arabie Saoudite, où le kilo peut atteindre 1 200 riyals saoudiens, soit environ 264 euros selon les experts du marché.
Une tradition de récolte ancestrale
La recherche des truffes dans le désert algérien suit des méthodes traditionnelles bien établies. Les chercheurs repèrent la plante Réguig, une espèce endémique du désert, qui vit en symbiose avec la truffe. Cette association naturelle permet aux deux organismes de prospérer dans l’environnement aride du Sahara, comme l’explique une étude approfondie sur le sujet.
Innovation dans la culture des truffes
À Ménia, des investisseurs comme Djelloul Chaïche innovent en cultivant des truffes sous pivot d’irrigation. Cette technique, inspirée des pratiques du Golfe, permet d’obtenir des spécimens de la taille d’une orange. Les prix de vente oscillent entre 15 000 et 25 000 DA le kilo, particulièrement pour les variétés blanches les plus prisées.
Un marché local en pleine expansion
La demande locale connaît une croissance significative, notamment à Ghardaïa où les prix atteignent des sommets. Comme le souligne une analyse du marché, ces champignons deviennent un véritable produit de luxe, dépassant même le prix de la viande rouge. Les grossistes, comme Toufik de Ouargla, approvisionnent plusieurs wilayas et contribuent à la distribution de ce produit d’exception.
Impact économique et perspectives d’avenir
Le commerce des truffes s’inscrit dans la stratégie de diversification des exportations hors hydrocarbures. Les spécialistes du secteur notent que cette filière contribue significativement à l’économie locale, tout en préservant les techniques traditionnelles de récolte. La culture industrielle commence à se développer, bien que les services agricoles maintiennent leur priorité sur les cultures stratégiques comme les céréales.