L’Algérie renforce considérablement ses ambitions dans le secteur des hydrocarbures avec la signature d’un accord majeur avec Chevron pour l’exploration offshore. Plus de 35 compagnies internationales ont manifesté leur intérêt pour participer à l’exploration des ressources maritimes algériennes, marquant un tournant décisif dans la stratégie énergétique du pays.
Un partenariat stratégique avec Chevron pour l’exploration offshore
L’Agence algérienne de valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) a conclu un accord significatif avec le géant américain Chevron le 22 janvier à Alger. Ce contrat, d’une durée de 24 mois, vise à évaluer le potentiel des ressources en hydrocarbures dans les eaux territoriales algériennes.
Le projet nécessite des technologies de pointe car les ressources sont classées ultra deep, situées à plus de 2.500 mètres de profondeur. ALNAFT a alloué une enveloppe de 12 millions de dollars pour cette exploration offshore.
Un intérêt international croissant
L’attrait pour les ressources offshore algériennes ne cesse de croître. Sur les 35 compagnies ayant manifesté leur intérêt, 24 sont actuellement en phase finale de leur processus d’accès. Cet engouement témoigne du potentiel prometteur des ressources maritimes algériennes.
Des ambitions nationales renforcées
L’Algérie, qui a exporté pour 50 milliards de dollars d’hydrocarbures en 2023, prévoit d’investir massivement dans le secteur. Sonatrach a programmé un investissement de 36 milliards de dollars sur la période 2024-2028.
Le pays, qui figure parmi les nations arabes aux plus importantes réserves de devises, vise à augmenter sa production de 169 millions de TPE en 2023 à 208 millions de TPE en 2027.
Répondre à une demande croissante
La consommation locale des produits pétroliers connaît une hausse significative, passant de 17,3 millions de tonnes en 2022 à 18,1 tonnes en 2023. Cette augmentation concerne particulièrement le diesel (+5%) et l’essence (+6%).
Selon les dernières estimations économiques, cette tendance devrait se poursuivre, nécessitant une augmentation constante de la production pour maintenir la position de l’Algérie comme fournisseur énergétique majeur.