L’Algérie vient de dévoiler un impressionnant pont ferroviaire, considéré comme l’un des plus hauts au monde. Situé sur la nouvelle ligne à grande vitesse entre Oran et Tlemcen, cet ouvrage d’art de près de 2 km de long et 130 mètres de haut marque l’aboutissement d’un projet d’envergure pour le réseau ferroviaire algérien. Sa construction entre dans sa phase finale avec la pose des rails.
Un viaduc ferroviaire aux dimensions exceptionnelles
Le nouveau pont ferroviaire algérien s’étend sur une longueur impressionnante de 1890 mètres. Avec une hauteur de 130 mètres, dont 13 mètres pour le tablier métallique supportant les rails, il se classe parmi les viaducs ferroviaires les plus élevés au monde. À titre de comparaison, le pont ferroviaire de Chenab en Inde, considéré comme le plus haut du monde, culmine à 359 mètres.
Ce colossal ouvrage d’art fait partie intégrante de la nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) électrifiée reliant Oran à Tlemcen sur 132 km, dans l’ouest de l’Algérie. L’Agence nationale des investissements ferroviaires (Anesrif) a annoncé que le projet touchait à sa fin, marquant une étape cruciale dans le développement des infrastructures de transport du pays.
Une prouesse technique et ingénierique
La conception et la réalisation de ce viaduc ont nécessité l’expertise de bureaux d’études et de centres de recherche internationaux renommés. Parmi eux, on compte les Centres de recherche universitaire sur l’aérodynamique du bâtiment et l’ingénierie éolienne de Florence en Italie, ainsi que l’Université Nova de Lisbonne au Portugal. De nombreux ingénieurs et professeurs spécialisés en génie civil ont également contribué à ce projet d’envergure.
Le pont repose sur des piles en béton armé ancrées à 26 mètres de profondeur, assurant une stabilité optimale. Les appuis, d’un diamètre de 30 mètres, sont conçus pour résister aux forces du vent et aux tremblements de terre, garantissant ainsi la sécurité des usagers.
Des technologies de pointe pour la sécurité et la maintenance
Ce viaduc ferroviaire est équipé de technologies avancées pour assurer son bon fonctionnement et la sécurité des passagers. Des capteurs de surface ont été installés pour détecter la force des vents et les séismes, permettant d’adapter la circulation des trains en conséquence. De plus, un système de maintenance automatique a été mis en place pour faciliter l’entretien de cette infrastructure complexe.
Un projet de longue haleine
Lancé en 2013 pour un coût estimé à 1,3 milliard d’euros, ce projet d’envergure a connu quelques difficultés, notamment en raison des coupes budgétaires suite à la crise pétrolière de 2014. Malgré ces obstacles, la réalisation de cette ligne à grande vitesse et de son impressionnant viaduc témoigne de l’ambition de l’Algérie en matière d’infrastructures ferroviaires.
La nouvelle liaison entre Oran et Tlemcen, deux grandes villes de l’ouest algérien, vient compléter le réseau de transport existant, offrant une alternative au réseau routier déjà bien développé, notamment grâce à l’autoroute est-ouest.
Pour en savoir plus sur les infrastructures ferroviaires en Algérie, vous pouvez consulter cette étude sur les ponts métalliques du pays. Pour un aperçu plus large de l’Algérie, sa géographie et son histoire, la page Wikipédia de l’Algérie offre une vue d’ensemble intéressante.