La France intensifie ses actions contre les influenceurs algériens accusés de diffuser des appels à la violence sur les réseaux sociaux. Une influenceuse franco-algérienne a été placée en garde à vue à Lyon, tandis qu’un autre influenceur a été expulsé vers l’Algérie. Ces mesures s’inscrivent dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays.
Une influenceuse franco-algérienne en garde à vue à Lyon
Sofia Benlemane, une influenceuse franco-algérienne connue pour ses vidéos sur l’équipe nationale de football algérienne, a été interpellée à Lyon et placée en garde à vue. Le procureur de la République de Lyon a annoncé cette mesure le 9 janvier, suite à des vidéos diffusées sur TikTok jugées « haineuses ». Sofia Benlemane aurait notamment proféré des menaces à l’égard d’une internaute dans une vidéo diffusée en septembre dernier.
Cette interpellation fait suite à l’ouverture de deux enquêtes pénales par le parquet de Lyon contre des influenceurs franco-algériens pour « menaces de mort et provocation publique à la haine » et « provocation à la commission d’un crime ou d’un délit ». La préfecture du Rhône avait également effectué trois signalements visant des influenceurs connus sur TikTok, dont Sofia Benlemane.
Un influenceur algérien expulsé vers l’Algérie
Parallèlement, un autre influenceur algérien connu sous le nom de « Doualemn » a été expulsé vers l’Algérie ce jeudi 9 janvier. Arrêté dimanche 5 janvier à Montpellier, cet homme de 59 ans s’est vu retirer son titre de séjour et a été placé en centre de rétention administrative. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a pris un arrêté d’expulsion à son encontre.
Selon son avocat, « Doualemn » a été embarqué dans un vol commercial vers Alger ce jeudi après-midi. L’influenceur devait initialement être jugé le 24 février pour « provocation à commettre un crime ou un délit ». Son avocat a regretté que l’on n’ait « pas attendu la décision d’un tribunal indépendant » avant de prendre des mesures « dans la précipitation ».
Une campagne contre les influenceurs algériens en France
Ces actions s’inscrivent dans une campagne plus large menée par les autorités françaises contre les influenceurs algériens accusés d’appels à la violence. Depuis vendredi dernier, six individus sont concernés par cette campagne. Plusieurs interpellations ont été annoncées sur X par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, accompagnées du message : « Ne rien laisser passer ».
Parmi les personnes interpellées, on compte Youcef Zazou et Imadtintin, arrêtés à Brest et Echirolles le 3 janvier et placés sous mandat de dépôt. Ces mesures interviennent dans un contexte de tensions croissantes entre la France et l’Algérie, comme le souligne un article de Algérie Direct.
Réactions et implications diplomatiques
Ces événements ont suscité de vives réactions des deux côtés de la Méditerranée. En Algérie, le président Abdelmadjid Tebboune a affirmé que « l’Algérie ne sera pas engloutie par un simple hashtag« , faisant référence aux campagnes sur les réseaux sociaux, comme le rapporte Algérie Direct.
L’incident impliquant Rabah El Khaloui à Paris a également contribué à exacerber les tensions entre les deux pays, comme le détaille un article d’Algérie Direct. Ces événements s’inscrivent dans un contexte plus large de relations franco-algériennes complexes, marquées par des périodes de rapprochement et de tension.
Perspectives et enjeux futurs
Ces développements récents soulèvent des questions sur l’avenir des relations entre la France et l’Algérie, ainsi que sur le traitement des influenceurs et des réseaux sociaux dans un contexte international tendu. Les autorités françaises semblent déterminées à poursuivre leurs actions contre ce qu’elles considèrent comme des appels à la violence, tandis que l’Algérie reste vigilante quant au traitement de ses ressortissants en France.
Pour plus d’informations sur ces événements, vous pouvez consulter les articles de Le Monde et de 20 Minutes, qui offrent des perspectives complémentaires sur cette situation en développement.