L’Algérie révèle une facette méconnue de sa beauté naturelle en hiver. Loin des clichés, le pays abrite des massifs montagneux enneigés dignes des paysages sibériens, offrant un spectacle saisissant capturé par un photographe passionné. Cette splendeur hivernale, bien que sous-estimée, recèle un potentiel touristique extraordinaire.
La magie de l’hiver algérien dévoilée
L’hiver algérien revêt des aspects insoupçonnés, éloignés des images traditionnellement associées au pays. Aux côtés des côtes méditerranéennes et du Sahara doré, l’Algérie cache des trésors hivernaux époustouflants dans ses régions montagneuses. Ces paysages, souvent méconnus, offrent une expérience visuelle unique, comme en témoignent les clichés saisissants capturés par un photographe naturaliste professionnel.
C’est dans le Nord-Est du pays, plus précisément à Djebel Chélia, que ces images impressionnantes ont été immortalisées. Ce site, qui constitue le point culminant des Aurès et le deuxième plus haut sommet d’Algérie, se pare d’un manteau blanc durant la saison hivernale, créant un décor spectaculaire. Pour en savoir plus sur les merveilles hivernales de l’Algérie, vous pouvez consulter cet article sur les trésors cachés du Sahara algérien.
Un paysage digne de la Sibérie
Depuis le sommet Ras Kaltoum de Djebel Chélia, culminant à 2328 mètres d’altitude, s’étend un panorama à couper le souffle. Le massif montagneux et forestier, généralement recouvert de neige tout au long de l’hiver, offre des vues dignes des contrées sibériennes. Cette année, l’hiver particulièrement rigoureux n’a pas épargné la plus haute montagne de l’Aurès, située à la frontière des wilayas de Khenchela et Batna.
Antar Ferhat, photographe originaire de Khenchela, a bravé les conditions difficiles pour capturer des images stupéfiantes. Ses clichés révèlent des paysages glacés où les vents froids sifflent sur des étendues rocailleuses, où les cèdres ploient sous le poids de la neige immaculée, et où les chutes d’eau naturelles, figées par le gel, scintillent comme du cristal. Pour une immersion visuelle dans ces paysages hivernaux, vous pouvez consulter cette vidéo montrant un paysage sibérien en Algérie.
Un potentiel touristique inexploité
Malgré sa beauté époustouflante, Djebel Chélia reste l’un des endroits les plus sous-estimés du pays et même du continent africain. Peu de visiteurs s’aventurent dans ces contrées pour profiter de ce paysage de rêve, en partie à cause du manque d’infrastructures touristiques.
Pourtant, le potentiel est immense. Avec des températures hivernales généralement inférieures à 5°C, la région pourrait devenir un paradis pour les amateurs de sports d’hiver. Le ski et la luge en hiver, le camping et la randonnée au printemps et en automne sont autant d’activités qui pourraient attirer les visiteurs. Cependant, l’absence d’hôtels à proximité, le manque de circuits organisés et l’état des routes, souvent impraticables, freinent considérablement le développement touristique de la région.
Vers une valorisation du patrimoine naturel
Avec des investissements appropriés, Djebel Chélia pourrait devenir une destination incontournable pour les amateurs de nature et de sports d’hiver. Son potentiel rivalise avec celui du parc montagneux de Chréa, situé à seulement 50 km de la capitale. La valorisation de ce site exceptionnel s’inscrirait parfaitement dans une stratégie de diversification touristique, à l’instar des efforts déployés pour promouvoir le tourisme saharien.
L’Algérie, riche de ses paysages variés, du littoral méditerranéen aux dunes du Sahara, en passant par ces sommets enneigés, possède tous les atouts pour développer un tourisme quatre saisons. La mise en valeur de sites comme Djebel Chélia pourrait non seulement stimuler l’économie locale mais aussi renforcer l’attrait du pays sur la scène touristique internationale.