L’Algérie intensifie sa lutte contre le marché noir des devises avec l’ouverture de ses premiers bureaux de change officiels au port et à l’aéroport d’Alger. Cette initiative s’inscrit dans une série de mesures visant à réguler les transactions de devises et à contrer les opérations de blanchiment d’argent.
Des bureaux de change stratégiquement positionnés
Les autorités algériennes ont choisi d’implanter huit bureaux de change dans des points névralgiques : quatre au port d’Alger et quatre à l’aéroport international. Ces installations permettront aux voyageurs d’effectuer leurs opérations de change dans un cadre légal et sécurisé, comme l’a confirmé la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires (SGSIA).
Une réforme majeure de l’allocation touristique
Une décision présidentielle majeure accompagne cette initiative avec l’augmentation de l’allocation touristique qui passera à 750 euros par année pour les adultes, contre l’équivalent de 100 euros actuellement. Cette mesure, qui entrera en vigueur en janvier 2025, vise à réduire significativement le recours au marché parallèle.
La lutte contre le blanchiment d’argent renforcée
Cette initiative intervient dans un contexte particulier, alors que l’Algérie a été placée sur la liste grise du GAFI en octobre dernier. Les nouveaux bureaux de change s’inscrivent dans une stratégie plus large de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, comme le souligne un rapport détaillé sur les enjeux du marché noir des devises.
Un impact sur le marché des devises
Le marché parallèle des devises a connu des fluctuations importantes, avec l’euro atteignant 262 dinars et le dollar 248 dinars en décembre. Sur le marché officiel, ces taux se maintiennent respectivement à 140 et 135 dinars, illustrant l’écart significatif que les nouvelles mesures visent à réduire.
Des résultats encourageants dans la lutte contre la contrebande
Les services douaniers algériens ont intensifié leurs efforts, comme en témoigne le bilan du premier trimestre 2023, avec 367 opérations de saisie réalisées. Ces actions s’accompagnent d’une modernisation des moyens de contrôle et d’une surveillance renforcée aux frontières.