La démission surprise d’Abdelhak Benchikha de son poste d’entraîneur de la JS Kabylie a secoué le monde du football algérien. L’ancien sélectionneur national a choisi de quitter le club après une victoire en Coupe d’Algérie, invoquant des pressions incessantes et une atmosphère pesante. Cette décision inattendue soulève de nombreuses questions sur l’avenir du club et les défis auxquels font face les entraîneurs en Algérie.
Un départ fracassant après une victoire
C’est un véritable coup de tonnerre qui a frappé la JS Kabylie le vendredi 3 janvier 2025. Alors que l’équipe venait de remporter une victoire convaincante 2-0 contre l’ES Guelma en Coupe d’Algérie, l’entraîneur Abdelhak Benchikha a annoncé sa démission lors d’un point presse improvisé. Cette décision a pris tout le monde de court, d’autant plus qu’elle intervenait après un résultat positif.
Le timing de cette annonce a de quoi surprendre, rappelant étrangement l’histoire de cet ancien footballeur algérien qui avait poursuivi un fan jusque hors du terrain. Benchikha, lui, semble avoir choisi de quitter le terrain médiatique de manière tout aussi abrupte.
Les raisons évoquées par Benchikha
Lors de sa déclaration, l’entraîneur n’a pas mâché ses mots pour expliquer les raisons de son départ. « Chaque semaine, je me sens comme devant un tribunal », a-t-il déclaré avec émotion. Benchikha a pointé du doigt les critiques incessantes dont il faisait l’objet, qu’importe les résultats de l’équipe.
« Peu importe le résultat, mes détracteurs trouvent toujours à redire. Si nous perdons, ils ne sont pas contents et si nous gagnons, ils ne sont pas contents également », a-t-il ajouté, traduisant un profond ras-le-bol. Ces propos font écho aux arguments classiques poussant à la démission, où l’environnement de travail devient insoutenable.
Une atmosphère devenue insupportable
Malgré des résultats plutôt satisfaisants depuis le début de la saison, Benchikha semble n’avoir jamais réussi à faire l’unanimité. Ses choix tactiques et sa gestion de l’effectif ont régulièrement été remis en question, créant une atmosphère pesante autour de l’équipe.
Cette situation n’est pas sans rappeler les tensions qui avaient conduit à sa démission du MC Alger il y a quelques années. L’histoire semble se répéter pour cet entraîneur expérimenté, qui préfère partir la tête haute plutôt que de continuer dans un climat qu’il juge délétère.
Les conséquences pour la JS Kabylie
Le départ soudain de Benchikha ouvre une période d’incertitude pour le club kabyle. Comme l’avait souligné l’entraîneur lui-même lors de récentes déclarations, l’effectif de la JSK fait face à de nombreuses blessures, ce qui complique la tâche du futur entraîneur.
La direction du club devra rapidement trouver un successeur capable de gérer cette situation délicate et de maintenir le cap dans un environnement exigeant. Les supporters, partagés entre compréhension et inquiétude, espèrent que ce départ ne déstabilisera pas leur équipe favorite.
Un phénomène récurrent dans le football algérien ?
La démission de Benchikha soulève des questions plus larges sur la pression subie par les entraîneurs en Algérie. Ce n’est pas la première fois qu’un technicien expérimenté jette l’éponge face à un climat jugé hostile. On se souvient notamment des rumeurs qui avaient envoyé Benchikha au Maroc après son départ de l’USM Alger.
Cette situation invite à une réflexion sur le soutien apporté aux entraîneurs et sur la manière dont les critiques sont gérées dans le football algérien. Il est peut-être temps de trouver un équilibre entre l’exigence légitime des supporters et la sérénité nécessaire au travail des staffs techniques.